Six mois après sa conférence de presse aux côtés de Jean-Michel Aulas, l’homme d’affaires américain a visiblement trouvé tous les partenaires financiers nécessaires et obtenu les documents attendus pour se pointer enfin à l’église et embarquer la mariée lyonnaise.
Eagle Football doit non seulement les parts de Pathé et d’IDG Capital qui souhaitaient quitter l’OL, mais aussi la totalité des parts et la moitié des obligations d’Holnest, la holding familiale des Aulas (27,72%). Le tout pour une opération de 327 millions d’euros, accompagnée d’une augmentation de capital de 86 millions d’euros. Ce qui ferait de John Textor l’homme fort du club avec 67% des parts. Eagle Football veut ensuite viser 80% du capital en mettant la main sur des parts d’actionnaires minoritaires.
Qui accompagnera l’Américain dans cette opération ? Jean-Michel Aulas en premier lieu. Dans le deal effectué avec John Textor, le président de l’OL resterait en poste trois ans.
Face aux nombreuses péripéties et interrogations sur la véritable fortune de John Textor, des noms avaient été sortis par la presse, et notamment Bloomberg, assez proche de l’Américain déjà investi dans le football à travers les clubs de Botafogo (Brésil), Molenbeek (Belgique) et Crystal Palace (Angleterre).
Jamie Salter, Bill Foley, Douglas Freedman, Gordon Rubenstein, Josh Harris… des patronymes encore inconnus à Lyon mais qui pèsent pour certains plusieurs milliards de dollars et qui pourraient siéger au board d’Eagle Football avec Textor et Aulas.
Si les supporters et certaines personnes en interne ont de gros doutes sur le bien-fondé de cette opération pour l'OL, il semblerait qu'il est désormais impossible de faire machine arrière. Comme sur un coup-franc de Juninho, il n'y a plus qu'à fermer les yeux et attendre que ça se passe.