L’occasion de rappeler les 344 rencontres disputées par le Brésilien entre 2001 et 2009, parmi lesquelles il a inscrit pas moins de 44 coups francs directs. C’est dans cette discipline que Juninho est considéré comme l’un des meilleurs dans l’histoire du football, lui qui était doté d’une frappe à la fois précise et flottante, ce qui rendait la trajectoire du ballon absolument imprévisible pour les gardiens de Ligue 1 et d’Europe. Le capitaine emblématique de l’OL a laissé une trace indélébile.
Un passage contrasté par sa carrière de dirigeant. A l’issue de la saison 2018-2019, dix ans après son départ pour les fins de carrière dorées au Qatar, Juninho est engagé en tant que directeur sportif de l’OL. Un retour en terre promise, ponctué de paris ratés, d’une entente calamiteuse avec le reste des dirigeants lyonnais et de quelques bonnes pioches.
Fragilisé d’entrée par le flop total Sylvinho, limogé au bout de 11 matchs seulement, Juninho a été à l’origine des choix Rudi Garcia et Peter Bosz. Si ce n’est une improbable demi-finale de Champions League en 2020 et une 4e place de Ligue 1 en 2021, Juninho n’aura en ses fonctions jamais fait vraiment l’unanimité dans le Rhône. En cause, des choix très prometteurs, mais peu concluants à l’image de Xherdan Shaqiri ou Jérôme Boateng. Tout de même, il ne faut pas oublier de louer le réseau brésilien de Juninho, qui aura permis les très bons passages à l’OL de Bruno Guimarães et Lucas Paqueta.
Une seconde aventure lyonnaise mitigée, qui s’est arrêté par sa propre démission, justifiée par une fatigue entretenue par de mauvaises relations avec ses dirigeants. Pourtant, Juninho conserve beaucoup de crédit auprès des supporters lyonnais, qui eux accablent surtout la direction et son fonctionnement, plutôt que leur ancien chouchou. A 48 ans, Juninho n’a pas retrouvé de poste de dirigeant ou d’entraîneur, et continue d’essuyer les vives critiques de Jean Michel Aulas.