Tourner autour du pot. C’est l’expression qui illustre le manque de capacité de l’OL à être prolifique. En témoigne les 28 tirs tentés, parmi eux seulement huit cadrés, dans le camp breton. Insolite même, le défenseur central Dejan Lovren est le joueur lyonnais qui a le plus tenté, avec sept tirs. Des Gones qui ont littéralement donné le ton du match, dompté le milieu de terrain, sans parvenir à être dangereux en attaque. Une domination stérile : 75% de possession… une rencontre digne d’un match de handball, sans les buts. Un total de 28 centres, la plupart effectués par un Malo Gusto très sollicité sur son côté droit.
Sur le plan comptable, Alexandre Lacazette et ses 12 buts en Ligue 1, est un leader d’attaque bien seul. Obligé de dézoner à droite à gauche pour densifier ce secteur, même le meilleur atout offensif lyonnais semble forcer son jeu. La relève Rayan Cherki tente beaucoup, apporte quelques éclairs de spontanéité, mais pêche dans la dernière passe. Le jeune Bradley Barcola tente, mais se voit vite rattrapé par sa maladresse. Une attaque prévisible, en manque d’idées, ce qui permet aux adversaires de cerner très facilement la tactique de l’OL en jouant très bas. Le nombre de tirs tentés suffit à mettre en confiance les gardiens adverses, à l’image du portier brestois Marco Bizot, impérial mercredi soir.
Si l’OL s’est séparé de ses deux co-meilleurs buteurs, Tetê (six buts) et Karl Toko-Ekambi (quatre buts), c’est pour créer un vent nouveau en attaque. Renforcée par les arrivées d’Amin Sarr et de Jeffinho, qui nécessitent un temps d’adaptation, l’attaque lyonnaise cherche encore ses nouveaux artificiers. Tous les autres buteurs lyonnais cette saison n’ont pas inscrit plus d’une réalisation, si ce n’est un Moussa Dembélé déjà parti dans sa tête avec deux petits buts.
Il faudra composer avec. Marquer des buts rime aussi avec confiance, et les prochains matchs diront si le secteur offensif se révèle. Cela peut passer par des exploits individuels, mais tout bon supporter de l’OL, au vu de la situation, préférerait voir une réelle osmose se créer en attaque, avec objectif de relever une pauvre moyenne de 1,4 but par match, cette saison en Ligue 1.