Le président, le directeur général adjoint et le directeur du recrutement de l’OL étaient présents en conférence de presse, suite à la présentation des recrues lyonnaises du mercato hivernal. Jean Michel Aulas, en premier, a eu l’occasion de dresser son bilan du mois de janvier : "on a eu le mercato qu’on souhaitait, si ce n’est le milieu de terrain que l’on n’a pas eu, j’en prend la responsabilité. La première demande du coach était de trouver un défenseur expérimenté, chose que l’on a conclue dès le 1er janvier. On a pu ensuite se renforcer en attaque", se rassure le président de l’OL.
Le mercato, jugé très moyen par la presse et les supporters lyonnais, a été l’occasion pour Aulas de revenir sur sa principale vente, celle de Malo Gusto vers Chelsea pour 35 millions d’euros. Le président de l’OL regrette "les conséquences d’une régulation qui n’existe pas dans le football". Un sentiment d’impuissance face aux salaires mirobolants proposés aux jeunes espoirs, mais certainement que la direction s’est satisfaite d’une importante rentrée d’argent, surtout pour un joueur peu expérimenté.
Vincent Ponsot, lui, évoque un changement de critères, en plein milieu du mercato, en partie provoquée par l’ambiance délétère d’OL-Strasbourg. Celui qui se fait assez discret en temps normal a souligné en toute transparence que la volonté de recruter une sentinelle et des ailiers venait des mauvais résultats du club, début janvier : "on a du changer nos cibles pour régénérer le groupe. On n’a pas eu cette sentinelle, mais les mercatos d’hiver sont assez difficiles pour la mobilité des joueurs, qui prennent en compte leur situation personnelle", analyse-t-il.
Pour conclure ce bilan mitigé, Bruno Cheyrou, qui s’était déplacé en personne au Brésil pour tenter de recruter Joao Gomes (sans succès) est revenu sur ce mercato, cible de nombreuses critiques. Annoncé comme menacé avec l’arrivée de John Textor, l’ancien international français ne se résigne pas : "j’ai encore beaucoup d’énergie, d’espoir et de force à donner ici. Les médias et les réseaux sociaux ne sont pas tendres. De manière très humble, ce qu’il faut faire c’est gagner le prochain match." Un message clair de Cheyrou, qui compte sur les résultats de son équipe, comme validation des choix effectués par sa cellule de recrutement.
Un bilan dressé, dans lequel tout semble maintenant porter sur les résultats sportifs de l’OL. Les trois têtes pensantes de l’OL ont beau relativiser, Lyon stagne à une problématique 10e place et n’a pas trouvé sa sentinelle tant souhaitée par Laurent Blanc. Et ce n’est pas anodin.