Cette saison, l’OL n’est qu’à deux petites victoires de remporter la coupe de France. Le chemin le plus court vers l’Europe semble se rapprocher et les supporters s’enflamment déjà, eux qui attendent une coupe en terre rhodanienne depuis 2012.
Cette saison-là, Lyon finissait 4e de Ligue 1 et ne se qualifiait pas pour la Champions League pour la première fois depuis l’exercice 1997/1998. Une compétition qu’elle quittait sur une piètre défaite contre les Chypriotes de l’APOEL Nicosie (1-1 sur les deux matchs, défaite 3-4 aux tirs aux buts). Sous la houlette de Rémi Garde, l’OL n’était pas parvenu à faire le doublé des coupes nationales. Il ne restait plus que la coupe de France après la défaite en finale de coupe de la Ligue, 0-1, contre l’OM.
L’épopée commençait par un derby 100% lyonnais, en 32e de finale contre la Duchère. L’OL était à l’extérieur dans son propre jardin, à Gerland, et n’avait pas laissé grand espoir à la Duch’ avec un triplé de Lisandro Lopez, en moins de 30 minutes. Le club du plateau sauvait l’honneur en fin de première période, scellant le score à 1-3 en faveur de l’OL.
Les Gones héritaient ensuite d’un tirage de 16e clément en héritant de Luçon. Un match durant lequel les Lyonnais ne sont pas tombés dans le piège vendéen. Poussés par un stade de la Beaujoire qui leur avaient été prêtés, les Luçonnais ont fait patauger Lyon jusqu’à la 75e et un but libérateur de Bafétimbi Gomis, avant que Lisandro Lopez, encore lui, venait tuer le match en fin de rencontre. Une victoire 0-2, qui permettait à Lyon de recevoir Bordeaux au tour suivant.
Les Girondins donnaient du fil à retordre aux Lyonnais, dans un sombre mercredi soir de février. Les deux équipes se neutralisaient un but partout jusqu’en prolongation, avant que Bafétimbi Gomis ne marque le 2-1, sur un tir foireux de Jimmy Briand qui se transformait en passe décisive. Ce dernier faisait le break sur une galette de Lisandro Lopez, au bout de 120 minutes durant lesquelles les plus braves supporters lyonnais ont dû se geler.
Le quart de finale offrait une belle affiche. Un OL en plein déclin se déplaçait chez le premier PSG de l’ère QSI. Face aux Thiago Motta, Blaise Matuidi, Javier Pastore et consorts, Lyon concédait l’ouverture du score du talentueux Nenê, sur penalty. Mais cet OL là avait du répondant contre les gros. D’abord par un sublime coup-franc de Kim Källström, ensuite par Lisandro Lopez puis par Bafétimbi Gomis en fin de match. Score final 1-3, à l’époque l’OL savait remettre les pendules à l’heure au Parc des Princes. Il a fallu attendre fin 2020 pour que Lyon revienne s’imposer dans la capitale.
Les hommes de Rémi Garde se déplaçaient en Corse pour les demi-finales, contre le Gazélec Ajaccio, qui était pensionnaire de National. Un attentat sur Alexandre Lacazette plus tard, digne de nos championnats de districts, l’OL se retrouvait en supériorité numérique. Lyon déroulait pour coller un 4-0 au Gazélec et se hisser en finale. Les Corses atteignaient les demi-finales pour la première fois de leur histoire. Triste nouvelle, le club a récemment été placé en redressement judiciaire.
Presque tout amoureux du football s’en souvient. Non pas pour la qualification lyonnaise en finale, mais pour l’incroyable épopée de l’US Quevilly. Le club de National avait sorti successivement l’OM et le Stade Rennais, et se présentait en finale contre l’OL, accompagné d’une marée jaune qui envahissait de toutes parts les travées du stade de France. En première période, Alexandre Lacazette contournait le gardien et centrait pour Lisandro Lopez. Le goleador argentin crucifiait les Normands et inscrivait le seul but du match. L’OL remportait son premier trophée depuis 2008 et offrait quelques secondes de bonheur au capitaine quevillais, qui soulevait la coupe en compagnie de Cris.
Beaucoup l’ont oublié, mais ce n’est pas le dernier titre de l’OL en date. Quelques mois plus tard, l’OL gagnait un titre plus anecdotique, le Trophée des Champions, aux tirs aux buts contre le champion de France montpelliérain. Depuis, la poussière continue d’envahir l’armoire à trophées de l’OL. Pas étonnant que tant de supporters des Gones attendent impatiemment un nouveau titre. Pourquoi pas cette année ?