L’occasion pour lui, dans une interview accordée à Libération, de faire le point sur une saison où tout ne se passe pas comme prévu. Alors que l’objectif des places européennes, voire de C1, avait été fixé, l’OL stagne à la dixième place de Ligue 1 : "Au début de la saison, quand j’ai vu qu’on était à autant de points de la deuxième place que du premier des quatre relégables : j’ai tout envisagé. Ça me hante", avoue-t-il.
Le président de l’OL s’était toujours montré enthousiaste jusqu’ici, mais glisse ici un aveu. Peut-être dépassé par la réalité du rectangle vert, Jean-Michel Aulas a même avoué être préoccupé par le maintien de l’OL : "La pire des choses, dans le football, c’est de descendre en deuxième division. Pas sur le plan de l’image, mais sur le plan économique. C’est une catastrophe. Quand on est allé gagner à Angers (25e journée de Ligue 1, ndlr), ça faisait 38 points. Dans le temps, on affirmait qu’avec 38 ou 40 points, on était sûr du maintien. C’est ce que j’ai dit aux joueurs. Tout le monde a répondu : il ne va pas bien le président. Mais oui ! C’est l’aléa du foot et ça guette tout le monde."
Des calculs effectués à l’expérience, d’une présidence gérée d’une main de fer depuis 1987. Si le déclin lyonnais est réel depuis une bonne décennie, JMA refuse d’y croire : "L’OL ne connaît pas d’affaissement, ce n’est pas vrai. Et puis j’aimerais tellement sortir par la porte du dessus que je n’imagine de déclassement. Mais j’en ai peur, bien sûr", conclut-il.
Des dires où s’entrechoquent les propos d’un président qui se doit de rester optimiste, mais aussi ceux d’un homme d’affaires qui s’inquiète d’un déclassement visible aux yeux de tous. JMA veut finir en beauté sa longue aventure avec l’OL, et la peur que cela ne se passe pas comme prévu prend, avec le temps, beaucoup de place.