Dans le football français, si les écarts de salaires sont mirobolants avec les hommes, il n’est pas inintéressant de se pencher sur ceux des femmes. Cette année, en D1 féminine, dix joueuses gagnent plus de 25 000 euros bruts par mois. Parmi elles, cohabitent dans ce classement six Lyonnaises et cinq Parisiennes. Suprématie.
Parmi les Fenottes, Wendie Renard est la mieux payée de la section féminine avec un salaire à 40 000 euros mensuels bruts. A l’échelle nationale, le salaire de la capitaine de l’OL est le troisième plus élevé, derrière celui de Marie-Antoinette Katoto, joueuse la mieux payée du championnat (50 000 euros bruts mensuels), et celui de Lieke Martens (42 000 euros bruts mensuels).
Cinq autres joueuses de l’OL complètent ce classement : Ada Hegerberg et ses 35 000 euros bruts mensuels, Amel Majri touche 32 000 euros bruts mensuels, Delphine Cascarino culmine à 30 000 euros bruts mensuels et vient ensuite Griedge Mbock et ses 28 000 euros mensuels bruts. Danielle Van de Donk, qui touche 27 000 euros mensuels bruts, ferme la marche de ce top 10.
Les salaires de D1 féminine illustrent une nouvelle fois l’écart de développement des sections lyonnaises et parisiennes sur toutes les autres. Le salaire moyen des joueuses de l’OL et du PSG, respectivement de 14 000 euros et de 12 000 euros, est nettement plus élevé que les autres clubs. Par exemple, la moyenne des salaires des joueuses de Bordeaux, la troisième plus élevée du championnat, est à 3 000 euros, soit trois fois moins que celle du PSG.
Les neuf autres écuries de D1 tombent à des moyennes très modestes : trois d’entre elles sont sous la barre du SMIC français (1 709 euros bruts en 2023)… et même jusqu’à 1 300 euros mensuels bruts à Rodez !
Un classement qui en dit long sur l’archi-domination des sections féminines OL et PSG. Pour rappel, la D1 féminine française n’est toujours pas professionnelle et les joueuses sont sous des contrats fédéraux. Les modèles parisiens et lyonnais sont eux, déjà à l’heure du professionnalisme.