La coupe de France évoque à l’OL ses premiers succès. En témoigne le premier titre majeur du club en 1964, la première de trois coupes remportées en neuf ans. Le bilan des demi-finales est également positif. Dans son histoire, l’OL a disputé 11 demi-finales, pour huit victoires et trois défaites. Lyon est quintuple lauréat de la compétition.
1956 : première demi-finale et bataille des Ardennes
L’année de la première demi-finale de l’histoire de l’OL. Pour ces premiers grands soirs, Lyon affronte Sedan, alors pensionnaire de D1. Les Lyonnais rataient une qualification historique en s’inclinant 1-0 sur un but de l’international français Célestin Oliver. Lyon perdait la bataille des Ardennes (délocalisée à Colombes) mais forgeait ses premiers succès futurs.
1964 : la victoire et un premier titre majeur
Dans un Parc des Princes rempli, l’OL se qualifiait en finale de coupe de France, un an après avoir atteint ce stade pour la première fois de son histoire (défaite 2-0 contre Monaco). Contre Valenciennes, Nestor Combin et un certain Fleury Di Nallo propulsaient l’OL à un stade qu’il n’avait jamais atteint. Victoire 2-0. Remontés comme des pendules et frustrés de la défaite de l’an passé, l’OL réitère le même score contre les Girondins de Bordeaux en finale et remporte le premier titre majeur de son histoire (sans compter les titres de D2 en 1951 et 1954). L’attaquant franco-argentin Nestor Combin inscrivait un doublé et signait d’ailleurs pour la Juventus de Turin la saison d’après.
Lors de ce premier âge d’or, de 1963 à 1976, l’OL atteignait six fois les demi-finales, avec en prime deux nouveaux titres en 1967 contre Sochaux, ainsi qu’en 1973 contre l’Olympique de Marseille. Nombre des supporters de l’époque ne se doutaient pas qu’ils allaient attendre plus de deux décennies pour retrouver les demi-finales de coupe nationale.
1998 : retour des demi-finales, 22 ans après, mais… au Nord c’était les Corons
Mille neuf cent quatre-vingt-dix-huit. L’année où la France est championne du Monde, qui n’a pas été si mauvaise du côté de l’OL. Lyon se qualifie pour la première fois depuis 22 ans en demi-finale de coupe de France. Sous la houlette de Bernard Lacombe, buteur en 1973, l’OL ne parvenait toujours pas à chercher la première finale de CDF de l’ère Aulas. Défaite 2-0 contre les futurs champions de France lensois. A dans dix ans.
2008 : retrouvailles avec Sedan et merci Juni
Cette saison-là, alors pensionnaire de Ligue 2, le CS Sedan-Ardennes atteignait les demi-finales. A Gerland, les Sedanais tenaient tête au futur champion de France, jusqu’à la 87e minute et un coup franc de Juninho. A 37 mètres du but ardennais, le génie brésilien envoyait son glitch préféré : une frappe puissante et flottante dont lui seul avait le secret. Ce golazo suffisait à envoyer l’OL au stade de France, qui allait chercher le 24 mai 2008 sa première coupe de France depuis 35 ans, d’une courte victoire 1-0 contre le PSG.
2012 : de l’île de beauté jusqu’à Saint-Denis
Les hommes de Rémi Garde se déplaçaient en Corse pour les demi-finales, contre le Gazélec Ajaccio, pensionnaire de National. Un attentat sur Alexandre Lacazette plus tard, digne de nos championnats de districts, et l’OL se retrouvait en supériorité numérique. Lyon déroulait pour coller un 4-0 au Gazélec et se hisser en finale. Cette demi-finale avait ensuite permis à l’OL de remporter son dernier titre majeur en date, après une victoire 0-1 contre le petit poucet Quevilly (National 1).
2019 : la clim de Ramy Bensebaini
La dernière demi-finale en date est un amer souvenir. Le 2 avril 2019, l’OL recevait le Stade Rennais, futur vainqueur de l’édition, dans son Parc OL. L’égalisation du 2-2 sur penalty de Moussa Dembélé emmenait les deux équipes aux prolongations. C’était sans compter sur ce coup de froid de la 81e minute : sur une passe en retrait, Benjamin Bourigeaud foirait complètement son tir qui se transformait en talonnade pour Ramy Bensebaini. Un tir surpuissant trompait Anthony Lopes et éliminait l’OL. La chance du futur champion.
L’OL retrouve un nouvel adversaire breton ce mercredi soir, pour espérer disputer la neuvième finale de coupe de France de son histoire.
T.J.