Mercredi 13 avril 2005. L’OL se déplace à Eindhoven pour le quart de finale retour de Ligue des Champions, après un match nul 1-1. En cas de qualification, l’OL peut se qualifier pour la première fois en demi-finales de C1. D’où l’importance de ce match, pour un peu plus écrire l’histoire, alors que Lyon survole le championnat de France.
Le match commence idéalement et Sylvain Wiltord vient climatiser le Philips Stadion d’une reprise de volée dans la surface de réparation, dès la 10e minute. Les Lyonnais sont provisoirement qualifiés et n’ont plus qu’à garer le bus. Mais c’est sans compter sur l’égalisation du PSV signée Alex en début de seconde période, d’une puissante frappe à bout portant. Les deux équipes se neutralisent et joueront les prolongations.
C’est à la 95e minute que le brésilien Nilmar entre en jeu à la place du buteur Wiltord. Quatre minutes plus tard, le feu follet est lancé en profondeur, crochète et se fait faucher par Heurelho Gomes, qui ne touche pas le ballon. De Nilmar lui-même jusqu’au gardien du stade, tout le monde pense que Kim Milton Nielsen indiquera le petit point blanc. Il n’en est rien. Pas de penalty, et sortie de but en faveur du PSV.
Comme si cela était écrit, le PSV l’emporte finalement aux tirs au but (4-2), après des échecs de Michael Essien et d’Eric Abidal. L’OL ne verra pas les demi-finales de LDC. La frustration est grande et cette défaite restera ancrée dans les mémoires. Certains observateurs décrivent cette équipe de 2005 comme l’une des plus performantes de l’histoire de l’OL.
Quant à Nilmar, cette injustice masquait déjà une saison ratée de sa part. Arrivé à l’été 2004 de l’Internacional, en pépite brésilienne, l’aventure avait pourtant très bien commencé. Fort d’un doublé contre Rennes lors de son premier match avec l’OL, les espoirs en lui se sont vite estompés ensuite. Résultat : deux petits buts en 34 matchs de Ligue 1. Mais tout de même quatre buts en neuf matchs de LDC.
C’était sa compétition, son année, mais l’arbitre en a décidé autrement… le rêve s’est donc arrêté dans la nuit d’Eindhoven, il y a 18 ans. Le joueur brésilien est reparti la saison d’après se relancer au Corinthians, avant d’effectuer un passage remarqué à Villarreal, mais rien de bien clinquant au final.
Cette injustice restera dans de nombreuses mémoires lyonnaises, qui ressassent encore aujourd’hui la même phrase en boucle : "Il y avait penalty sur Nilmar"