Comme annoncé ce lundi, John Textor est le nouveau Président-Directeur général d’OL Groupe, en plus d’en être l’actionnaire majoritaire. L’homme d’affaires américain prend les "plein-pouvoirs" après la "cessation des fonctions de Jean-Michel Aulas" et endosse désormais une triple casquette.
A ce jour, l’actionnaire-président-directeur général de l’OL ne dépend plus vraiment de personne pour mettre en application ses choix. Toujours est-il qu’OL Groupe mentionne que le rôle de directeur général n’est qu’intérimaire pour John Textor, le temps de placer l’un de ses pions à ce poste-là, sachant que Bruno Cheyrou ne sera pas conservé.
Ce nouveau statut omnipotent à la durée plus ou moins déterminée interroge. John Textor, qui détient par sa holding Eagle Football trois autres clubs (Crystal Palace, Botafogo, Molenbeek), peut-il assumer un tel rôle, tout en étant à Lyon par intermittences ?
Incomparable en termes de sommes, le parallèle avec le rôle de Todd Boehly à Chelsea n’est pas inintéressant. Co-actionnaire, mais aussi président et directeur général (après avoir dégagé ses prédécesseurs), l’homme d’affaires américain des Blues s’est distingué par des sommes astronomiques dépensées sur le marché des transferts, sans résultats convaincants (620 millions d’euros de transferts, pour une 11e place de Premier League).
La transition d’une vision "française et continentale" vers une autre "plus américaine et business" amène son lot d’incertitudes. D’autant plus que John Textor reste très discret sur sa stratégie.
Des esquisses peuvent néanmoins être apercevables. Un mois avant cette décision, John Textor établissait déjà une short-list des éventuels candidats au poste de directeur technique. Les noms de Geoffrey Moncada et de Iain Moody avaient alors fuité.
Les prochains mois et l’intersaison en diront plus sur ce rôle (très) imposant alloué à John Textor à l’OL. Seront-ils ceux de la décentralisation des pouvoirs ou ceux de la mégalomanie à l’américaine ?
T.J.