Milieu de terrain à Lille entre 2017 et 2019, il n’a joué que 19 matchs avec les Dogues. L’aventure qui devait à l’origine durer 4 ans a été écourtée au bout de deux saisons seulement pour faute grave en septembre 2019. Le club a assuré à l’époque que Farès Bahlouli pesait 25 kilos de plus qu’au moment de son recrutement et qu’il ne correspondait plus "aux attentes physiques d’un joueur professionnel". Le LOSC lui a notamment reproché de ne pas avoir rencontré la nutritionniste, d’avoir été absent aux entraînements et d’avoir fait part d’un "désintérêt complet" et d’un "comportement irrespectueux".
Mais l’ancien Lyonnais de 28 ans, sans club après avoir quitté Dnipro en D1 ukrainienne, n’a pas accepté ces propos et a déclaré devant la justice qu’il a été retiré de l’équipe A pour être placé avec la réserve dès le mois d’octobre 2018 et avoir été humilié à plusieurs reprises. Il cite ainsi l’interdiction de déjeuner avec les joueurs du groupe, d’accéder au parking ou au vestiaire des professionnels, ses affaires ayant changé de place. Sur la photo réunissant l’ensemble de l’effectif, Farès Bahlouli n’y apparaît pas et son numéro lorsqu’il débarque à Lille, le 26, est redistribué à Jérémy Pied, un autre joueur formé à Lyon.
Prud’hommes et harcèlement moral
A cela, le club lillois conteste non seulement l’interdiction au parking et au vestiaire et précise que c’est en raison d’une blessure que Farès Bahlouli n’apparaît pas sur la photo. Concernant son placement en réserve, il s’agit d’une simple conséquence de sa mauvaise condition physique et de son peu d’investissement. Le LOSC obtient dans un premier temps gain de cause au conseil de Prud’hommes en mars 2021 avant que la cour d’appel de Douai n’invalide ce jugement en avril dernier expliquant qu’aucun programme sportif n’a été proposé au joueur pour qu’il puisse retrouver une bonne forme et que la bascule en équipe réserve n’a jamais été explicitée concrètement.
Finalement, les juges considèrent que le LOSC et son entraîneur de l’époque Christophe Galtier ont agi avant même que Farès Bahlouli ne fasse l’objet de critiques sur son comportement et son physique. Par conséquent, le club a été condamné à verser 495 000 euros pour nullité de la fin de contrat anticipée, 10 000 euros pour l’impossibilité de toucher des primes et 5000 euros pour harcèlement moral.
Un cas particulièrement ressemblant à celui d’Hatem Ben Arfa qui avait lui aussi obtenu gain de cause en mars dernier face au PSG pour harcèlement moral.