Tout a été très loin d’être parfait dans ce mercato estival à l’OL. Mais on peut tout de même retenir que les dirigeants ont plutôt bien œuvré dans le sens des départs des indésirables du club, qui comprenaient des gros salaires. Laissant de côté les ventes de Castello Lukeba et Bradley Barcola qui représentent tout de même à eux deux 75 millions d’euros, retour sur le grand ménage de l’OL cet été.
Une masse salariale apaisée par les fins de contrat
Les départs de fin de contrat ont fait beaucoup de bien cet été à la masse salariale, la plupart d’entre eux touchant des revenus très conséquents. Parmi eux, Houssem Aouar est parti à l’AS Rome, Moussa Dembélé s’est envolé pour Al-Ettifaq et Jérôme Boateng est toujours sans club. De ces trois départs ne résultent aucune indemnité mais ils permettent à l’OL d’émarger 950 000 euros par mois pour sa masse salariale. Si seulement celle-ci ne s’était pas faite encadrée par la DNCG en juillet…
Des ventes bien menées dans l’ensemble
S’ils ne sont pas connus ces dernières années pour bien revendre, les dirigeants lyonnais se sont cependant pas trop mal débrouillés pour vendre à bon prix quelques-uns de leurs indésirables. On soulignera la vente très bien menée de Romain Faivre à Bournemouth, pour 15 millions d’euros. Transparent lors de ses derniers mois à l’OL et prêté sans espoir à Lorient, le milieu de terrain a finalement été revendu pour la même somme qu’il a été acheté deux ans plus tôt. Et au vu de son passage à Lyon ce n’est pas si mal.
Cenk Ozkacar, Thiago Mendes et Camilo sont tous trois partis à des sommes plutôt convenables, qui cumulent à un peu plus de dix millions d’euros. L’OL a cependant été bien moins rentable pour Karl Toko-Ekambi cédé 1,5 millions d’euros à Abha FC, mais la situation était tellement tendue entre le joueur et son club que la collaboration était impossible à poursuivre. Plus que détesté à Lyon, KTE aurait pu partir pour même pas un peso, ça n’aurait choqué personne.
Ce n’est pas encore une vente mais on ne l’avait pas vu venir. Très critiqué et absent depuis son arrivée à l’OL pour 11 millions d’euros en janvier dernier, Amin Sarr a également été prêté à Wolfsburg, avec une improbable option d’achat à 13,5 millions d’euros, dont les conditions sont assez floues. Mais c’est très bien négocié, notamment si celle-ci devient obligatoire au bout d’un certain nombre de matchs. On lui souhaite de tout casser en Bundesliga.
L’axe Lyon-Molenbeek déterminant
L’autre club de John Textor aura été un axe de facilité durant un mercato mouvementé. En commençant par l’ancien adjoint de l’OL Claudio Caçapa engagé en tant qu’entraîneur de Molenbeek. Dans la chronologie, Florent Sanchez est d’abord arrivé au club belge dans le cadre d’un prêt sans option d’achat, puis ont suivi Youssouf Koné et récemment Jeff Reine-Adelaïde, tous deux arrivés libres. Pas la meilleure option pour effectuer des rentrées d’argent, mais un moyen très efficace pour faire du tri dans l’effectif.
Le départ de JRA boucle la boucle quant aux indésirables du public lyonnais, ciblés la saison dernière par des affiches "Wanted", qui auront donc tous levé les voiles loin du Rhône cet été. A cette liste aurait pu s’ajouter Tino Kadewere, non-représenté sur ces affiches puisqu’il était en prêt à Majorque, qui semble faire acte de présence cette saison dans l’attaque lyonnaise. Transparent lors de la préparation et en ce début de saison, le Zimbabwéen est le seul élément qui n’a pas pu être cédé cet été. S’il n’est pas vendu au prochain mercato hivernal, il partira libre à l’expiration de son contrat en juin 2024.
Les autres départs de l’OL : Abdoulaye Ndiaye vers Troyes (3,5 millions d’euros), Habib Keita vers Clermont (1,2 million d’euros), Julian Pollersbeck vers Magdeburg, Yahya Soumaré vers Orléans, Kayne Bonnevie vers QRM (libres), Irvyn Lomami vers Laval, Mathieu Patouillet vers Sochaux (prêts), Malo Gusto vers Chelsea (retour de prêt).
Au total, les bénéfices de l’OL liés aux départs culminent à 107 millions d’euros, soit une balance positive de 87,7 millions d’euros en prenant compte des arrivées.
T.J.