Alors que les résultats ne sont pas là et que Laurent Blanc a été limogé après quatre rencontres sans victoires au profit de Fabio Grosso, Maxime Gonalons qui joue actuellement à Clermont s’est livré sur son ressenti dans un entretien pour SoFoot.
Selon l’ancien capitaine des Gones, le club a pris un virage décisif avec le Groupama Stadium : "Pour moi, le grand tournant, c’est quand on change de stade. Il y a eu une autre façon de voir les choses. J’ai trouvé à un moment donné que le business prenait le pas sur le sportif. Ce qui fait peut-être que le club en est là aujourd’hui. Je trouve que le club a perdu son âme." Si le stade de Gerland a été marqué par sept championnats, huit Trophées des Champions ou encore une Coupe de la Ligue, ce n’est pas le cas du nouveau stade au palmarès vierge.
Cependant, il est difficile de mettre le doigt sur un réel coupable de cette situation et le Clermontois le sait bien : "Bien sûr que les joueurs sont responsables, mais pas que. C’est une dynamique du club, il y a moins de sérénité. L’Américain (John Textor, ndlr) a repris le club, on ne sait pas ce qu’il se passe. Ce n’est pas un environnement sain. C’est dommage et ça fait de la peine quand on aime le club." Si le nouveau président du club est en partie pointé du doigt, Maxime Gonalons n’épargne pas non plus Jean-Michel Aulas : "Ce sont des choix qui ont été faits et je les ai toujours respectés. Je lui ai assez dit, c’est le plus grand président du foot français. Il faut lui dire merci. Quand il faisait ses choix, il les faisait pour le bien du club, mais quand le business prend le pas sur le sportif, ce n’est pas toujours gagnant."
"Il ne faut pas croire qu’on n’est pas là pour se battre pour le blason"
Enfin, l’ex-capitaine lyonnais est revenu sur le discours du capo des Bad Gones. S’il trouve le geste compréhensible, il émet tout de même une réserve sur ce genre de prises de parole : "C’est vrai qu’on peut comprendre le message, mais ce n’est pas son rôle, pas sa place. Un supporter, il est là pour supporter. Que ce soit dans les bons moments, ce qui est plus facile, et dans les mauvais aussi. Il ne faut pas croire que sur le terrain, on n’est pas là pour se battre pour le blason."
Si, à l’instar de Clément Grenier par exemple, des discussions avaient eu lieu en 2022 pour un éventuel retour à la maison, Maxime Gonalons devrait terminer sa carrière en dehors de la capitale des Gaules. Lui qui a refusé des offres pour l’Arabie Saoudite cet été pourrait cependant revenir à Villefranche-sur-Saône où il a été formé : "Le président Philippe Terrier me demande souvent de finir ma carrière là-bas. Je suis leurs résultats, et le club travaille bien, mais je ne me pose pas encore la question."