Et si on ouvrait enfin le dossier ? Avec la nouvelle défaite de l’OL ce dimanche à domicile contre Lille (0-2), Fabio Grosso réalise l’un des pires débuts pour un coach lyonnais. Censé ramener discipline et victoires, le technicien italien affiche un bilan statistique très compliqué avec quatre défaites sur ses sept premiers matchs dirigés. Soit le pire total pour un entraineur de l’OL dans l’élite depuis Raymond Domenech en 1989 selon Opta.
Peu aidé par ses joueurs et perturbé par le traumatisant épisode des incidents d’OM-OL, où il a reçu un éclat de verre à son œil gauche, Fabio Grosso a pourtant toujours le soutien de son boss John Textor et d’une grande majorité des supporters du club. Mais les récents choix tactiques et les récurrents changements de schémas en cours de match interrogent quant à sa capacité à diriger cette équipe.
Avant la trêve hivernale, Fabio Grosso devra convaincre par ses choix, dans un calendrier qui s’annonce très relevé avec notamment deux déplacements à Lens puis Marseille. Si l’équipe professionnelle est en perdition depuis déjà plusieurs mois, l’ex-international italien semble l’être de plus en plus.
Chose qu’il s’efforce de nier devant les caméras : "Si je me sens perdu ? Non. On sait que c’est très difficile, mais je ne me sens jamais perdu. Il y a la place pour batailler, pour essayer. Je reste avec courage, envie détermination et je compte sur les joueurs qui ont ces caractéristiques", a-t-il confié ce dimanche soir après OL-Lille.
"On sait qu’à notre position on perdra plus de matchs qu’on en gagnera, mais il faut en gagner suffisamment pour reprendre les équipes juste devant. Ce n’est pas facile à dire quand on joue pour l’OL, mais c’est comme ça", a quand même reconnu à demi-mot un Fabio Grosso qui s’attend à d’autres revers.
Des propos véridiques, certes. Mais ils ne contribueront pas à renforcer son poste, qui pourrait être menacé si l’OL est toujours cuillère de bois à la trêve hivernale.