L'adulte est sûr de son coup, mais le mouflet n'est pas convaincu et repousse l'offrande tant convoitée.
C'est un peu ce qui est arrivé à John Textor l'été dernier. Le propriétaire américain de l'OL s'est confié au Monde avant le déplacement périlleux à Monaco ce vendredi soir.
Et il indique avoir été déçu par l'attitude des joueurs lyonnais alors qu'il avait réussi à leur dégoter un match amical de gala : "Les joueurs faisaient preuve de manque d’ambition, de travail et de préparation physique. En juillet, je pensais qu’ils seraient excités à l’idée de rencontrer Manchester United à Édimbourg en Écosse. Dès le coup d’envoi, j’ai constaté leur manque d’intérêt".
La suite, on la connaît : après cette courte défaite (1-0) face aux Red Devils, l'OL va sombrer dans une spirale négative historique.
"Au bout de cinq ou six matchs, je voyais une équipe qui ne voulait simplement pas jouer, des joueurs qui n’étaient pas en forme, qui ne travaillaient ni à l’entraînement ni en match. Je regarde 250 matchs par an, je vois des joueurs, je vois des données, je sais reconnaître l’ambition", poursuit le directeur spor.... président de l'OL.
Sa plus grande erreur cette saison ? Ne pas avoir viré Laurent Blanc plus tôt. Selon John Textor, la défaite contre Nice a été la goutte d'eau d'un vase qui débordait depuis des mois.
"J’ai eu le sentiment que l’encadrement et les joueurs n’accordaient aucune valeur à cette rencontre. Laurent Blanc est un homme formidable, il a toujours été très agréable avec moi, mais il m’a envoyé cet été des signaux que j’aurais dû mieux interpréter. (...) Avec du recul, ma principale erreur est de n’avoir pas changé d’encadrement dès cet été", concède l'Américain.
John Textor est toujours plus que persuadé d'être l'homme de la situation : "J’ai fait des choses formidables pour le business de l’OL, mais tout cela ne compte pas, car l’équipe ne gagne pas". Et qui l'a validée cette équipe John ?