OL Groupe a annoncé ce jeudi soir la vente de l’OL féminin à la femme d’affaires américaines Michele Kang, qui vient d’acquérir 52,91% du capital.
La présidente de l’OL féminin, en poste depuis le 19 décembre dernier, s’est présentée devant la presse aux côtés de Vincent Ponsot, le directeur général de l’OL féminin. "C’est un nouveau commencement pour l’OL féminin", a réagi Michelle Kang, qui attend des avancées majeures dans le football féminin. Malgré un palmarès impressionnant, l’OL féminin peut encore aller de l’avant selon l’Américaine : "D’autres équipes sont en train de nous rattraper, donc il faut continuer à professionnaliser notre équipe. Il faut nous entrainer comme des femmes, pas avec des exercices pensés pour les hommes".
Parmi les premières mesures prises, le staff d’entrainement a été agrandi pour ne pas avoir à partager le temps entre les équipes masculine et féminine. Surtout, Michele Kang a une vision sur le long terme, rêvant même d’un immense campus féminin : "Le centre d’entrainement n’est pas à la hauteur. On veut un endroit plus grand, peut-être ailleurs. Le stade, c’est un projet plus long. Le Groupama OL Training Center a une capacité de 12 000 spectateurs, nous aimerions une enceinte pouvant accueillir entre 15 000 et 18 000 supporters". Pour l’heure, la décision n’a pas été arrêtée et l’idée de construire un nouveau stade dans la Métropole de Lyon n’est pas écartée.
"Le plus tôt sera le mieux", a complété Vincent Ponsot dont l’ambition est de couper le cordon avec l’OL masculin : "il faut changer notre environnement et tout ce qu’on peut proposer aux fans".
L’objectif final reste de développer le football féminin en France, selon Michele Kang, déjà propriétaire des Washington Spirits : "J’espère qu’il sera compétitif. Il ne faut pas deux ou trois équipes. Aux Etats-Unis, il y a 12 équipes compétitives. Et jusqu’à la dernière journée, on ne sait pas qui va remporter le championnat. Ce n’est pas proportionnel au budget que vous mettrez dans l’équipe. Les autres clubs doivent trouver leur meilleure approche, mais j’espère qu’on travaillera tous ensemble. Je partagerai mes conseils à ceux qui veulent écouter".
A l’heure où la fédération française de football réfléchit à créer une Ligue féminine professionnelle, l’OL féminin semble, avec l’arrivée de Michele Kang aux manettes, basculer dans une nouvelle ère : "Le plus important est de mieux traiter nos joueuses. Quand on leur demande de quoi elles rêvent, elles ne parlent pas de salaire, mais de jouer dans des stades pleins contre les meilleures équipes. C'est mon job d'y arriver".