Le match face à Alès reste un souvenir unique dans ma carrière. Parce qu'à l'époque, l'OL végétait en 2e division depuis six ans. Et pourtant, l'équipe avait échoué plusieurs fois de très peu pour la montée au cours des saisons précédentes.
En début de saison, Raymond Domenech et Bernard Lacombe ont pris le groupe en main. On a fait une superbe saison, en ne perdant que quatre fois et en étant invaincus à Gerland.
A trois journées de la fin, on était premiers du groupe B et on avait 8 points d'avance sur Le Havre, et 9 sur Nîmes. Donc il nous suffisait d'un match nul contre Alès à domicile pour faire notre retour dans l'élite du football !
Pour ce match décisif, il y avait environ 25 000 supporters au stade de Gerland, alors que généralement, ils n'étaient que 15 000 en moyenne à nous soutenir. Je me souviens que le public lyonnais était déchaîné, du jamais vu ! Ca reste une des plus belles ambiances que j'ai vues à Gerland.
D'ailleurs, je ne garde que peu de souvenirs du match en lui-même. Je crois que plus personne ne serait capable de dire comment on a joué ce match. Car tout le monde a d'abord en mémoire le nul (0-0) qui nous a permis de monter en D1. Et au fond, peu importe si on a été bons ou pas. C'est souvent ça le foot, on se souvient d'abord des résultats et rarement de la méthode pour obtenir ce résultat.
En fait, le seul souvenir précis qui me reste, c'est le but marqué par Jacky Colin, notre capitaine. Un but extraordinaire, sur une reprise en demi-volée de 25 mètres dans la lucarne du gardien d'Alès. Mais le but a été injustement refusé pour un hors-jeu de position. Colin était effondré, lui qui ne marquait jamais de buts !
Et puis il y a cette ola qui s'est déclenchée dans Gerland à 20 minutes du coup de sifflet final. Je crois que c'est un des rares matchs où j'ai perdu ma concentration et où je suis devenu plus spectateur qu'acteur. Parfois, je m'arrêtais de jouer pour observer le public lyonnais. J'étais aussi heureux que les supporters de savoir que Lyon revenait en première division. Ce jour-là, je suis devenu un supporter de l'OL qui avait la chance de jouer le match !
Dans les vestiaires, c'était vraiment la joie. J'avais 23 ans à l'époque et j'ai ressenti cette montée comme une victoire de Coupe du Monde.
On a bien fêté cette montée, ce qui ne nous a pas empêchés de devenir champion de France de D2 en battant deux fois Mulhouse.
Après cette montée, on a enchaîné les bons résultats. Pour notre première saison en D1, on a fini à la 8e place. Pour un retour dans l'élite, c'était plutôt pas mal. Et la saison d'après, on s'et qualifié pour la coupe de l'UEFA avec une belle 5e place.
La montée a permis de faire progresser le groupe et de le faire grandir sans tout chambouler. Ce qui a été essentiel pour la suite. C'était la fin de la période difficile pour l'OL, car tout avait été essayé depuis six ans. C'était la première année où le club avait vraiment fait confiance aux jeunes du centre de formation comme Bruno N'Gotty ou Bruno Genesio. On se connaissait tous et c'est sans doute ce qui nous a permis de monter et d'atteindre notre objectif.
Tous les joueurs de cette épopée peuvent se dire qu'ils ont apporté une petite contribution à l'édifice lyonnais.
Olympique Lyonnais-Alès : 0-0 (0-0 à la mi-temps)
A Lyon le 22 avril 1989, stade de Gerland, devant 22 688 spectateurs.
Arbitre : M. Boudin
L'OL entraîné par Raymond Domenech : François Lemasson-Jean-Marc Knapp-Bruno N'Gotty-Pascal Fugier-Laurent Lassagne-Bruno Genesio-Rémi Garde-Jacky Colin-Stéphane Roche-Claudio Garcia-Ali Bouafia
elle existait déjà la fosse?
Signaler RépondreEt puis "Papy" et sa sirène à manivelle dans la tribune Jean bouin,à vous percer le tympan....duarig de la tête aux pieds qui au passage veut dire giraud,pour porter le maillot il fallait le mériter,maintenant c'est différent....François Lemasson et sa détente fêlin,en a capté des ballons....Gerland mieux que dysneyland
Signaler Répondrece jour là....Bruno N'gotty allias Nounours ,commençait à envoyer des missiles que si poutine en avait pris un en pleine tronche,nous serions plus tranquilles.
Du football et de l'ambiance unique dans ce stade fêtiche....Ah l'OL,si tu savais.
Quel souvenir....et c'était Mouche Bouafia qui était hors jeu... j'ai cru que mon père allait me jeter sur le terrain...dans mes souvenirs les bancs de Jean Bouin avaient été démonté pour passer par dessus la fosse ?
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