Les Bad Gones l’ont très mauvaise. Après les incidents entre supporters lyonnais et parisiens ce samedi, à quelques heures de la finale de la Coupe de France, les services de l’Etat ont relevé des premiers débordements à l’initiative des fans de l’OL. Une version d’abord contestée par l’OL, puis par le groupe de supporters des Bad Gones, qui ont publié un communiqué ce lundi matin. Le bureau de l’association souligne d’abord des conditions de sécurité défaillantes : "Aux alentours de 17h, tous les bus prennent la route sous une escorte policière plutôt légère : quelques motos et 1 véhicule pour 7 bus".
Puis un itinéraire foireux : "Arrivés au péage de Fresnes-lès-Montauban, nous constatons avec surprise que de nombreux bus parisiens sont déjà sur place, ainsi que de légères forces de police. Nous comprenons vite que notre escorte nous a conduit directement au point de rendez-vous des supporters parisiens fixé par l’arrêté préfectoral (…) faisant ainsi converger nos 7 bus avec 18 bus de supporters parisiens", expliquent les BG87.
Le groupe de supporters explique s’être défendu, d’autant plus qu’un public plus large faisait le déplacement pour l’occasion : "Nous avions aussi parmi nous des personnes pas forcément habituées aux déplacements, des femmes, des enfants, et il était impossible des les laisser dans les bus sans défense". Ils ont d’ailleurs été regroupés dans un champ à proximité des affrontements. Trois bus de supporters lyonnais ont en effet subi des dégâts (1 incendiés, 2 autres saccagés).
Les Bad Gones évoquent des "scènes de guérilla", avec des "assaillants armés de clubs de golf, marteaux, pieds de biche, barres de fer et couteaux" et des "forces de l’ordre peu nombreuses et dépassées".
"Les pouvoirs publics ont failli une nouvelle fois"
Malgré la volonté de souligner avoir toujours collaboré avec les instances pour organiser les déplacements, le groupe de la Nord est très remonté : "Comment dans une société où les lois sécuritaires s’accumulent nous sommes incapables de gérer deux escortes prévues en amont ? (…) Nous ne pouvons qu’humblement regretter et déplorer ce genre d’évènements, mais nous ne pouvons pas endosser l’ensemble de la responsabilité de ceux-ci, là où les pouvoirs publics ont failli", conclut le communiqué.