"Les règles sont les mêmes qu’au golf. Mais au lieu de jouer avec un club et une balle de golf, on joue avec nos jambes et un ballon de football taille 5 réglementaire", résume Martin Sarat, le président du Footgolf Club de Lyon.
Ce sport, dont les principaux ambassadeurs sont les anciens footballeurs professionnels Camel Meriem, Ludovic Obraniak et Florent Sinama-Pongolle, se joue uniquement sur des golfs officiels. "La problématique, c’est bel et bien de cohabiter avec les golfeurs", explique Martin Sarat. Les parcours sont tracés au même endroit, avec des trous de la taille d’un ballon à côté du green, refermés avec une plaque d’herbe synthétique quand ils ne sont pas utilisés. "On joue sur des vrais golfs et c’est ça qui est magnifique ! La qualité de la pelouse, la vue, le calme, c’est sublime", s’enthousiasme cet ancien golfeur pour qui la discipline reste très technique et demande de la polyvalence.
"C’est le même vocabulaire que le golf. On commence avec un drive et après ce sont des approches, avec du putting. Donc il n’y a pas que la puissance qui compte. Il faut vraiment être très précis. On va retrouver la polyvalence du football, avoir si possible les deux pieds, faire des intérieurs, des extérieurs, des grosses frappes, d’autres plus précises". La concentration est aussi une des clés de la réussite : "Sur 18 trous, on ne peut pas tout réussir donc parfois, on sait que ça va être très compliqué, il faut se reconcentrer pour refaire un birdy sur le tour d’après", détaille le président du Footgolf club de Lyon, basé au golf du Verger à Saint-Symphorien d’Ozon et qui regroupe une vingtaine de licenciés.
Pour les férus de compétitions, un tour régional se compose de six étapes en Rhône-Alpes tandis que le championnat national propose une trentaine d’étapes. Mais gare à la solitude : "On se retrouve tout seul pendant 3 heures avec notre ballon, contrairement au football qui est un sport collectif. C’est vraiment une approche différente pour les footeux pour qui ça peut paraitre bizarre. Mais ça reste super intéressant", conclut Martin Sarat.