FCVB : "A l’image de l’OL la saison dernière, on espère redresser la barre"

FCVB : "A l’image de l’OL la saison dernière, on espère redresser la barre"
Laurent Combarel - DR Christian Lemontey

Après un début de saison très compliqué et une trêve hivernale qui a fait du bien, le FCVB va reprendre le championnat à l’avant-dernière place du classement, avec 13 points au compteur.

 

Le club caladois, sauvé administrativement de la relégation la saison dernière, veut croire en des jours meilleurs en 2025. Laurent Combarel, l’entraineur du FC Villefranche Beaujolais, s’est confié à la rédaction de Lyon Foot.

Cette première partie de saison a été laborieuse, la trêve hivernale a permis de tirer un premier bilan. Qu’est-ce qui a manqué ces dernières semaines ?
Déjà, l’entame a été difficile par rapport au contexte qui était le nôtre, notamment l’incertitude sur la division dans laquelle on allait évoluer. Ça a provoqué un retard à l’allumage, que ce soit au niveau du recrutement, des automatismes, de la cohésion de groupe aussi. On avait des joueurs qui découvraient le niveau mais qui ont rapidement eu beaucoup de temps de jeu. Donc il a fallu se familiariser avec ce nouveau championnat qui est d’un niveau bien supérieur à celui des années précédentes. Et puis quand on a réussi à trouver un peu de liant et un peu d’automatisme, on a eu une cascade de blessés, ce qui fait qu’on n’a jamais pu aligner une équipe type, voire une ossature, car on a dû souvent changer de système.

Mais on a l’impression que les joueurs n’ont jamais lâché…
Mais voilà, les joueurs ont continué à bosser et au final ça nous permet aujourd’hui d’en tirer de bonnes leçons. Ils ont été capables de réaliser de grosses performances dans certaines thématiques. On a démarré avec des grosses valeurs de solidarité sur l’aspect défensif par exemple. Sur cette première partie de saison, il a fallu qu’on progresse tous ensemble et il nous reste beaucoup de chemin à parcourir pour mettre tous ces bons morceaux bout à bout et sortir des performances régulières et linéaires que ce soit à l’intérieur du match ou sur les semaines de travail.

Est-ce que l’équipe peut encore se relancer ? On pense au parcours de l’OL la saison dernière, même si évidemment, c’est difficile de comparer deux championnats complètement différents…
A l’OL l’an dernier, même si il y a eu des retouches d’effectif, il y avait quand même du matériel en termes de nombre et de qualité. Chez nous aussi, mais on va opérer quelques ajustements. C’est obligatoire, déjà parce que notre recrutement cet été a été tardif et puis parce que ces premiers mois nous ont permis de tirer des conclusions. Pour relancer la machine, il faut des gens qui y croient, qui vivent bien ensemble, qui ont conscience des manques, qui sont travailleurs. Aujourd’hui, on a des profils comme ça dans le staff et dans l’effectif donc effectivement à l’image de ce qu’a pu faire l’OL, on espère redresser la barre. Il faut vraiment que la victoire contre Dijon, qui est un gros du championnat, nous permette de regarder un petit peu vers le haut et poser des pierres à l’édifice car les recrues ne vont pas simplement arriver et transformer tout ça. Il faut qu’on continue à grandir. Les joueurs en sont conscients, le staff aussi donc on est tous à fond derrière ce projet-là et je suis persuadé qu’on sera encore en National en fin de saison.

Cette trêve est donc arrivée au bon moment ?
Une trêve, c’est la possibilité de travailler avec un peu de fraicheur, car jusqu’à présent le groupe a travaillé avec cette pression psychologique liée aux résultats. Les joueurs ont montré beaucoup de ressources sur les dix dernières semaines. Il fallait déjà qu’on rebosse bien physiquement et qu’on reprenne tout ce qu’on avait déjà mis en place tout en assurant une continuité. En ayant un peu plus de joueurs, ça nous permettra d’adapter notre contenu et ne pas avoir à changer de stratégie tous les vendredis. On veut de la continuité et repartir sur le projet qui était le nôtre. Dans ce championnat, c’est juste la régularité qui fera la performance. Une bonne performance par-ci par-là ne suffit pas à créer une dynamique. Et puis on a l’échéance de Bourg en tête.

Justement, vous reprenez avec un derby face à Bourg-en-Bresse, à domicile. C’est le match qui peut faire repartir du bon pied ?
Oui, c’est sûr que cet aspect est important pour le territoire, les partenaires, les supporters. Le derby dans le foot, aujourd’hui, ça ne veut plus trop dire grand-chose car les joueurs bougent beaucoup. Mais pour nous ça compte beaucoup. A Bourg, c’est un peu la même chose. Malgré tout, ça reste un match comme les autres, car il ne vaut que trois points et c’est la constance qui fera la différence. Ils ont une équipe bien en place, dans une spirale positive et ça doit nous aider. On doit préparer ça comme il faut pour bien finir la phase des matchs aller. Et ça peut nous permettre de bien repartir de l’avant.

Et ensuite vous attaquerez la phase retour fin janvier…
La phase retour, tous les ans, en National, c’est un autre championnat qui démarre. Tout le monde se renforce. L’équipe se connait un peu plus, il y a la pression qui arrive aussi entre tous les gros qui se tirent la bourre pour la montée parce qu’ils vivent avec des moyens importants et tous ceux qui se battent pour le maintien. Ça va être vraiment un autre championnat. Moi ce que je souhaite c’est que cette première partie de saison nous serve de leçon, que nos nouvelles recrues s’intègrent rapidement pour amener de la fraicheur. Et je suis persuadé que la dynamique positive va revenir en 2025. Et pour faire tourner tout ça dans le bon sens, il faudra être performant, et avoir une tête un peu plus fraiche qu’avant la trêve.

Enfin sur un plan personnel, comment est-ce que vous vivez cette expérience sur le banc ?
J’ai toujours eu pour habitude d’être dans des clubs de National sur un rôle d’adjoint où on jouait déjà le maintien. C’est très différent en tant que numéro un mais on a un super staff qui est à fond derrière nous. C’est sûr que dans la vie on préfère toujours quand c’est plus simple mais dans le foot de haut niveau, simple ça n’existe pas. On a les valeurs pour répondre à tout ça. On vit ça avec beaucoup d’implication, c’est pour ça qu’on fait ce métier. Après tout ce qui nous est arrivé dans notre première partie de saison, les gens qui bossent sérieusement et qui s’impliquent à 200% seront récompensés. On fait ça pour avoir des lendemains meilleurs. Et quand on voit la joie lors de la victoire contre Dijon lors du dernier match à domicile de l’année, je me dis qu’on va revivre des émotions comme ça et elles seront encore plus belles, compte tenu de là où on vient.

F.L.

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