Ancien joueur lyonnais, à 18 ans, Farès Bahlouli incarnait l’espoir de tout un club. Comparé à Karim Benzema lors des belles années du club, la suite de sa carrière n’aura pas été aussi flamboyante. Formé à l’Olympique Lyonnais, ce talent brut issu du quartier de Mermoz attire les projecteurs dès ses débuts chez les professionnels. Starisé par les supporters, il fait rêver tout un stade, mais derrière cette ascension fulgurante, les défis s’accumulent.
Dans une interview accordée à So Foot ce jeudi, l’ancien milieu offensif est revenu sur ses regrets : "J’aurais préféré passer sous le radar, travailler, mûrir et être exposé en étant plus prêt. À Lyon, je suis la petite star" a annoncé Fares Bahouli avant d’ajouter "à Lyon, je vis encore chez mes parents. Les gens frappent à ma porte. C’est dur à gérer quand on n’a que 18 ans. J’étais un gamin qui voulait juste jouer au foot".
Après des débuts prometteurs, tout bascule en 2013. Relégué en réserve sans raison claire, il perd sa place malgré ses efforts selon lui. Un premier coup dur qui marque le début d’une carrière complexe. Les opportunités s’enchaînent, notamment l’intérêt de nombreux clubs comme la Juventus mais la réussite se fait attendre.
Une situation difficile selon Farès Bahlouli. "Le président Aulas me dit tout l’été : 'Non, tu ne pars pas !' En plus, les supporters poussent. Je me rappelle une pétition signée par des centaines de milliers de personnes. Je suis partagé. C’est mon club, les supporters, le président… Mais je sais que je ne vais pas jouer avec (Hubert) Fournier, c’est mort. La chance que j’ai, c’est que le président a besoin d’argent, car il a tout mis dans le stade. Il a vendu (Anthony) Martial quelque temps avant. À contrecœur, il me dit : 'Vas-y'", a déclaré l’ancien Lyonnais.
Transféré à Monaco, il subit une pubalgie qui le paralyse temporairement. Les années suivantes, il enchaîne les défis. Si cela fait deux ans qu’il n’a pas joué, le Lyonnais n’a pas dit adieu au football et retient de son expérience que "le talent ne fait pas tout".
À 29 ans, libre de tout contrat apès son passage en Ukraine au SK Dnipro-1, Farès Bahlouli ne renonce pas. Son amour du football reste intact : "J’ai encore des choses à prouver".