Désormais membre du staff technique du FC Bourgoin-Jallieu, Armand Garrido va retrouver son ancien club à l’occasion des 16e de finale de la Coupe de France. Il s’est exprimé auprès du média But Lyon, évoquant "un événement exceptionnel qui va dater dans le club" : "Il faut que ce soit un beau match, peu importe le résultat".
Armand Garrido est également revenu sur tous les joueurs qu’il a formés, notamment Rémy Riou, Hatem Ben Arfa, Loïc Rémy mais aussi Karim Benzema : "J’en suis très fier. Quand on me le présente au départ, j’étais resté sur ma faim. Je m’étais dit : "Oui, ce gamin il a du talent mais il n’en fait pas beaucoup". Et puis il est arrivé, dans l’ombre de Ben Arfa, qui avait déjà son fan club. Comme Karim était quelqu’un de discret, il est resté en retrait à bosser. La nature a fait le reste : il s’est étoffé, il a grandi, pris confiance en lui, a explosé". Et de poursuivre : "quand on me dit que j’ai eu ce joueur entre les mains, j’ai encore du mal à y croire. Je me dis que j’ai rêvé. On ne peut être que fier de ça".
L’ancien éducateur a également un mot sur Alexandre Lacazette : "Les jours de match, il n’avait pas toujours le coffre, le volume qu’on espérait. Mais on ne pouvait pas s’en passer car son talent naturel était déjà tellement fort que sur 20 minutes il pouvait te faire basculer un match. Physiquement, il y a eu une grosse prise de conscience".
Et Armand Garrido n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur les nouveaux objectifs de la formation lyonnaise : "On a arrêté de travailler dans le bon sens. Les historiques ont été écartés par un directeur du centre de formation (Jean-François Vulliez, ndlr) qui a voulu imposer son fonctionnement. Tout ce qui lui résistait, il l’a écarté. Aujourd’hui, ceux qui ont récupéré l’Académie, ce n’est pas leur faute. L’équipe en place a l’air d’avoir beaucoup de bonne volonté".
Inutile de dire que l’homme qui a dédié sa vie au football a mal vécu son départ de l’OL : "J’ai eu une période de cassure. Je n’ai pas bien vécu la manière dont mon départ s’est passé. Cela n’a pas été un moment facile pour moi". Atteint par le virus, Armand Garrido a donc replongé dans le monde du football. Désormais à Bourgoin-Jallieu (N3), il le promet : "Si on a la chance de marquer un but, je ne le manifesterais pas trop".