C’était le 14 juillet dernier, lors d’une réunion qui voyait, entre autres, les présidents des clubs de Ligue 1 se mettre d’accord sur la répartition des droits TV. Si DAZN avait conclu sur la diffusion de 9 matchs sur 10 par journée, le dixième a été donné à BeIN Sports pour 100 millions dont NKA est le président ; les résultats sont aujourd’hui catastrophiques, avec moins de 500 000 abonnés en 6-7 mois à DAZN. Pendant la réunion, des discussions houleuses ont éclaté entre NKA et Benjamin Morel, directeur général de LFP Média, puis entre Joseph Oughourlian, président du Racing Club de Lens et celui du PSG.
Un différend entre un "tyran" et un "cow-boy"
NKA apparaissait très autoritaire alors qu’il menait à la fois la réunion en tant que président de BeIN et du PSG. La réunion fut tendue, John Textor président de l’OL intervient : "Si nous manquons de temps, peut-être qu’un autre président que Nasser devrait parler. Nasser, tu es un tyran." Le président du PSG répond, "John, arrête de parler, tu ne comprends rien. Tu viens de je ne sais où cow-boy. Jean-Pierre, je sors de cette réunion, parce que lui, il m’a fâché."
Ces révélations sur les relations entre nos présidents de clubs ont fait mouche, John Textor a été "le seul président a accepté" une interview à l’Équipe au lendemain de la diffusion du compte-rendu de cette visioconférence. Il réagit à cette réunion pour laquelle il n’avait « jamais vu un tel déséquilibre de pouvoir".
John Textor réagit
John Textor a d’abord réagi aux propos de Nasser Al-Khelaïfi l’accusant de "ne rien connaitre". Pour lui ce "n’est tout simplement pas crédible" et "grave", cet "appel a vraiment révélé la nécessité d’une reforme immédiate de la gouvernance de la LFP".
NAK a choqué par son comportement, rendu public étonnamment tard pour Textor : "Je suis choqué que ce comportement ne soit rendu public que maintenant." On connaît l’influence que le président avait sur le PSG et sur les droits de diffusion, mais avec ces révélations, cela va au-delà, "Al-Khelaïfi a plus d’influence sur certains présidents de club que leurs propriétaires absents. Leur carrière est donc plus sûre avec Nasser, tant qu’ils agissent comme il le souhaite".
Un "toutou" ? Des propos qu’il regrette
John Textor regrette aussi des propos portés à Vincent Labrune, le président de la LFP, qu’il qualifiait de « toutou » le mois dernier sur RMC. Ce mot a été prononcé après qu’il n'ait pas poursuivi l'idée de diffuser la L1 via une plate-forme dédiée."Vincent, avec un peu plus de courage, aurait presque pu nous mener vers un bel avenir, mais il lui manquait, du coup, le courage, l'expertise technique et la force de résister à "NAK". C'est pourquoi j'ai choisi ces mots, des mots que je regrette, pour décrire son manque de leadership, car j'étais tellement déçu que nous ayons raté l'occasion d'évoluer", s’exprime-t-il auprès de l’Équipe.